Recycler le vin dans son jardin est une idée qui intrigue de nombreux amateurs de nature et d’économie circulaire. Utiliser les restes de vin rouge ou blanc pour fertiliser, stimuler la croissance ou activer la vie du sol : réalité ou mythe ? Voici ce que la science et l’expérience internationale révèlent sur les différents usages du vin pour les plantes.
Ingrédients
- Restes de vin rouge ou blanc (très modérés)
- Eau claire (pour dilution)
- Compost mûr ou en cours de décomposition (en option)
Ustensiles
- Arrosoir ou doseur gradué
- Bac à compost ou seau à déchets verts
- Récipient pour préparer le mélange
Méthodologie et savoir-faire
Vin dans le compost
Verser un petit reste de vin au compost stimule l’activité microbienne grâce à l’apport de sucres, d’acidité et de levures. C’est l’utilisation la plus recommandée par les spécialistes : elle accélère la décomposition sans jamais risquer d’intoxication du sol, à condition de rester sous la dose d’un verre par apport.
Vin en arrosage direct : prudence
Le vin contient de l’alcool (même faible), susceptible d’endommager les racines ou de freiner la croissance des plantes. Si certains tests scientifiques montrent que l’éthanol très dilué peut limiter les dégâts de la sécheresse sur quelques espèces, une utilisation régulière ou non diluée présente plus de risques que d’intérêt dans un potager ou un massif. Il est donc conseillé de tester sur de petites surfaces, diluer systématiquement (1 part de vin pour 10 parts d’eau) et d’observer attentivement la réaction des plantes.
Vin comme piège à nuisibles
Le vin rouge attire limaces et escargots : déposez un fond dans une coupelle enterrée. Les nuisibles sont attirés et peuvent y tomber, limitant leurs dégâts dans le potager. Attention, utilisez ce type de piège ponctuellement afin d’éviter d’attirer également d’autres insectes ou de perturber la petite faune du jardin.
Vin et enrichissement organique du sol
L’apport direct du vin sur le sol n’a aucune vertu fertilisante : il n’apporte ni azote, ni phosphore, ni potasse. Préférez la valorisation par compostage, afin que le vin soit transformé en éléments réellement assimilables, sans risque d’acidité excessive ou de pollution à l’alcool.
FAQ – Questions fréquentes
Le vin est-il un engrais naturel efficace pour les plantes ?
Non, il n’améliore pas la fertilité du sol comme un vrai compost ou engrais organique, mais il peut contribuer à activer la vie microbienne lorsqu’il est ajouté en petite quantité au compost.
Verser du vin directement au pied d’une plante, est-ce risqué ?
Oui, à cause de l’alcool et de l’acidité. Même très dilué, ce geste peut perturber la croissance ou stresser les racines, surtout chez les jeunes plants ou les terres pauvres en micro-organismes.
Le vin a-t-il d’autres usages malins au jardin ?
Oui, il est utilisé pour piéger limaces et escargots. Mais ce « piège à vin » doit rester occasionnel et ne pas remplacer les méthodes douces (paillage, barrières naturelles, etc.).
Est-ce recommandé en agriculture ou par les experts internationaux ?
Non. La recherche privilégie l’intégration du vin au compost, déconseille l’apport direct au sol et rappelle que les vrais fertilisants restent les matières végétales décomposées et les apports minéraux équilibrés
Pour aller vraiment plus loin :
UCANR – University of California Agriculture & Natural Resources : « What is the Effect of Pouring Alcohol Into the Yard » (2025)
Ce site d’experts horticoles résume, en s’appuyant sur des études de l’American Society for Horticultural Science et de la Cornell University, les effets réels de l’alcool (y compris vin, bière, spiritueux) sur le sol et les plantes.
Extrait clé : même dilué à 4 %, le vin tue la plupart des plantes testées dans l’étude ; il est donc déconseillé d’utiliser le vin comme engrais ou arrosage direct
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